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Intervention de Jean-Michel Fourgous

Réunion du 23 octobre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Après l'article 7, amendement 54

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Fourgous :

C'est en effet très grave.

Monsieur le ministre, vous dites qu'une telle mesure coûte cher, mais cela coûte cher également aux entreprises. Qui importe le plus ? Vos services ou nos entreprises ? C'est toute la question !

Je ne veux pas mettre en cause les banquiers, mais ils ont un sens pour le moins déficient du passage à l'acte. Bien que vous ayez réinjecté des sommes importantes et apporté toutes sortes de sécurités, rien ne bouge, et vous le savez. En dépit de la volonté de notre Président, qui fait, à juste titre, l'admiration de tous, nous n'observons aucun changement dans le comportement des banquiers, dans le cadre de nos circonscriptions. Il faut donc se pencher sur ce problème.

Je vous propose une mesure simple et honnête. Je ne vois pas pourquoi l'État pourrait faire de la trésorerie sur le dos de nos entreprises, alors que lui ne risque rien. Il s'agit d'une simple mesure de réglage, qui vise à faire en sorte que nos entreprises puissent bénéficier d'un remboursement immédiat, sans attendre trois à cinq ans.

En disant que cela coûterait cher à l'État, vous nous confortez dans l'idée que vous mettez à mal les petites entreprises. Vous estimez que ce n'est pas grave si cela leur coûte cher. Mais, demain, vous pourriez voir tomber 100 000 d'entre elles. Elles ont déjà un genou à terre. Il faut donc intervenir d'urgence. Et ce n'est pas aux hauts fonctionnaires de Bercy de le faire : ils n'en ont ni la compétence ni la légitimité. Si vous voulez éviter que nous ne nous fâchions, nous qui défendons l'entreprise en cette période de crise majeure, vous feriez mieux de ne pas vous inspirer exclusivement, monsieur Woerth, de ce que pensent nos fonctionnaires, pour lesquels, bien sûr, j'ai le plus grand respect. Mais a priori, la compétence et le talent sont dans nos entreprises, et notamment nos petites entreprises, qui vivent aujourd'hui la plus grave crise de l'économie de marché.

Par conséquent, je maintiens mon amendement.

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