L'amendement de notre collègue Grosdidier est excellent, monsieur le président : décidément il se rapproche de la gauche !
Quant à vous, madame la ministre, dont on connaît l'humilité, je pense que vous n'oserez pas revendiquer de partager la responsabilité de cette décision avec le ministre de l'agriculture si nous ne prenons pas l'initiative de vous la confier.
Or le ministère de l'agriculture obéit à une logique plus productiviste que la vôtre, qui est protectrice. Voilà pourquoi, dût votre modestie en souffrir, il est absolument indispensable que vous soyez un ministre coresponsable de l'édiction de ces textes. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Oui, mon cher collègue, il faut le dire !
M. Cochet a relevé que M. Barnier n'avait fait qu'une apparition à nos débats. La remarque est un peu injuste : il en fait plusieurs !
Surtout, madame la ministre, ce serait nier votre propre compétence que de ne pas affirmer votre rôle dans la mise en oeuvre de ce texte. (« Et Mme Voynet ? » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Mme Voynet, au temps où elle négocia avec l'Union européenne l'introduction des OGM dans notre législation, s'est également battue pour partager avec ses collègues du Gouvernement la responsabilité de certaines décisions, notamment en ce qui concerne l'AFSSE.
Je ne me permettrai pas de vous donner des conseils, madame la ministre, mais faites confiance à la sagesse de l'Assemblée pour qu'elle adopte le bon texte.