L'organisation de nos débats pose un vrai problème. Pour ma part, je n'arrive pas à savoir qui il faut croire. Est-ce le haut-commissaire, qui a déclaré tout à l'heure, lors des questions au Gouvernement, que nos travaux se déroulaient dans de bonnes conditions ? Ou M. Cardo qui, la semaine dernière, toujours lors des questions d'actualité, dénonçait les conditions dans lesquelles nous débattions ? C'est notre rôle que de poser des questions et d'examiner les amendements à l'article 2, lequel est l'article essentiel du projet de loi qui nous est proposé.
Donc, il faut arrêter de tels procès d'intention selon lesquels il s'agirait de procédure, alors que ces textes me paraissent devoir être détaillés.
Seconde remarque : je suis désolé de vous dire, et tous les amendements me permettront d'étayer mon propos, qu'il y a tout de même une partie de la majorité – je dis cela parce que je n'entends pas l'autre partie – qui passe son temps à dire l'inverse de ce qui a été précisé par le Président de la République et le haut-commissaire. Selon elle, le RMI, serait finalement synonyme d'assistanat, de catastrophe, d'horreur, alors que le RSA serait paré de toutes les vertus ! C'est un peu plus équilibré que cela ! Avant de donner des leçons, il serait sans doute bien que la majorité, elle aussi, harmonise ses positions. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe SRC.)