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Intervention de Françoise Hostalier

Réunion du 13 novembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Hostalier :

Dans une période de contrainte budgétaire, l'essentiel, à mon avis, n'est pas de dépenser plus, mais de dépenser mieux et, en matière d'aide publique au développement, notamment dans le cadre des aides directes aux gouvernements, cela me paraît être la base d'une bonne politique.

Or vous le savez, dans bien des cas, la fraction de l'aide qui arrive réellement aux populations est infime par rapport aux sommes engagées. Le gâchis, la corruption, la mauvaise organisation administrative en sont les causes principales.

Je pense qu'il faudrait réfléchir à renforcer encore plus l'un des axes de notre coopération, qui est l'action en faveur de la bonne gouvernance. Cela nous permettra de faire des économies sur le long terme. C'est ce que vous avez appelé, monsieur le ministre, « l'effet de levier ».

J'ai apprécié la philosophie de la politique de codéveloppement de M. Hortefeux et son refus de pratiquer, comme il dit, un « pillage des cerveaux » dans les pays en voie de développement. Certains accords bilatéraux sont encore longs à être signés, leur application ne sera pas immédiate, mais c'est la bonne voie. Toutefois – et permettez-moi ici un petit clin d'oeil –, l'accès au droit d'asile a parfois du bon, qui nous donne cette année un Goncourt et un Renaudot exceptionnels.

Je suis satisfaite du maintien des différents programmes pour la santé et la lutte contre les pandémies. À l'heure où va peut-être être mis au point un vaccin contre le paludisme, et où celui contre la bilharziose est en phase d'expérimentation sur l'homme, nous pouvons être fiers de notre action dans ces domaines, mais il ne faut certainement pas relâcher l'effort.

Pour ce qui est de l'AFD, quelques-uns d'entre nous avaient été alertés sur des risques d'annulation de certains crédits. Les réponses obtenues, lors de l'examen du budget en commission élargie, nous ont rassurés. Je me permettrai cependant une remarque : il ne faut surtout pas ignorer le travail des petites ONG qui demandent peu, qui ont souvent du mal à s'inscrire dans des programmes complexes, mais qui font beaucoup grâce à leur chaîne de bénévoles.

J'appelle justement votre attention, monsieur le ministre, sur les difficultés que beaucoup d'entre elles rencontrent du fait de la suppression de la collecte des médicaments, qui n'a toujours pas été compensée. Pour les actions dans certains pays, c'est déjà une catastrophe.

M. Joyandet nous a dit en commission sa volonté de rencontrer habituellement les ONG et d'augmenter de façon régulière et conséquente les moyens qui transitent par elles. Nous sommes évidemment favorables à cette initiative que nous espérons voire encouragée.

Nous sommes rassurés sur un certain nombre de points. Le groupe UMP votera donc cette mission.

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