Le ministre n'ose pas répondre à la question. On peut toujours proposer une modernisation des modes de travail, l'adaptation aux nouvelles technologies, mais cela ne doit pas faire oublier la disparition des entreprises, n'est-ce pas, monsieur le ministre ? Vous savez bien qu'il y a nombre d'entreprises dans l'Oise, très modernes, qui ferment aujourd'hui parce que les actionnaires veulent gagner encore plus ailleurs, et la direction délocalise, restructure et licencie.
Je pense que vous l'avez oublié, je vais donc vous rappeler que, dans le cadre de la loi de modernisation sociale, nous avions établi une règle – que vous avez fait sauter dès votre arrivée – : dans les bassins d'emploi en difficulté, il devait y avoir non seulement des cellules de reclassement, avec un suivi, mais les grandes entreprises bénéficiaires qui délocalisaient étaient contraintes de créer, dans le même bassin, autant d'emplois qu'elles en supprimaient. Voilà une vraie mesure dissuasive ! Et on avait des moyens à la hauteur ! Vous l'aviez oublié, monsieur Woerth, et pourtant nous l'avons bien utilisé, notamment en Picardie.