J'allais lui en faire la démonstration.
Comme on le sait, l'avenir de la presse passe inéluctablement par une dématérialisation accrue de ses contenus et de sa diffusion. Les sources d'information se multiplient, sans qu'il soit systématiquement possible d'en contrôler la fiabilité, notamment sur Internet. En effet, même s'il est un merveilleux outil permettant à chacun de participer à la création du contenu, ce support n'offre pas de garanties telles que la déontologie journaliste et la responsabilité éditoriale. Il en va de même des réseaux de téléphonie mobile. La presse continue de jouir d'une réputation, d'une image de marque quant à la qualité et à la crédibilité de l'information qu'elle nous transmet. Elle ne saurait, par conséquent, rater le tournant du multimédia. En effet, le coeur de métier d'une entreprise de presse n'est pas de produire du papier, mais de produire de l'information en la collectant, en la hiérarchisant et en l'analysant. Le support papier n'est qu'un moyen de diffusion, peut-être daté, essentiel certes, mais pas unique.
C'est pourquoi il est primordial et incontournable d'investir dans les sites Internet et dans les innovations technologiques, comme le papier électronique. Il s'agit ainsi de favoriser ce développement, monsieur le ministre.
La question se pose de l'utilisation des crédits alloués par le Fonds d'aide à la modernisation de la presse quotidienne et assimilée d'information politique et générale, crédits qu'il s'agit, bien entendu, de maintenir.
Je propose donc cet amendement, adopté par la commission des finances, pour connaître les intentions du Gouvernement.