Je prouverai à quiconque n'a pas l'habitude de ces sujets que l'heure est grave !
Peut-on accepter que l'État permette à quelques grands groupes du CAC 40, comme TF1, d'obtenir ce que leur stratégie inadéquate leur a fait rater ? Vous voulez aider Bouygues : je ne suis pas contre les télévisions privées, mais permettez-moi de vous le faire observer, c'est cette chaîne qui n'a pas vu venir la TNT ni le numérique ni même la concurrence, et j'en passe. Je pensais qu'en général, le monde libéral aidait les gagnants. Je rappellerai au ministre qu'à une autre époque, lorsque les radios locales sont nées, RTL a très bien su passer d'une chaîne à plus de 50 % d'audience à une chaîne à 23 % d'audience, sans demander d'aide publique, comme cela se pratique à l'heure actuelle.
Aujourd'hui, nous sommes face à un problème considérable, d'autant que l'on n'hésite pas à nous dire que, dorénavant, le service public ira beaucoup mieux, puisque ce sera une entreprise unique. Je suis heureux d'avoir appris, dans le cadre de la commission Copé, qu'il valait mieux que l'entreprise du service public soit une entreprise ! Tout le monde aurait pu le comprendre, sans passer des heures sur ce sujet ! On nous parle ensuite de Global Médias, mais sans donner de moyens…
Pressentant que Mme la présidente ne me donnera guère plus de deux minutes pour conclure, car j'ai sans doute dépassé mon temps de parole…