J'en viens à l'audiovisuel. L'audiovisuel extérieur, d'abord, que M. Rochebloine connaît mieux que quiconque, est à peine né qu'il est déjà mis à la diète. Une très mauvaise réforme s'est donc muée en réforme ambiguë.
S'agissant du service public, le groupe SRC n'en fait pas une fin en soi, mais le soutient parce que c'est lui qui tisse le lien social, qui fait oeuvre de citoyenneté, qui fédère les publics et qui permet l'émergence de nouveaux artistes, et parce que c'est lui aussi qui donne le plus de travail aux créateurs et aux producteurs.
L'audiovisuel public a longtemps été privé des moyens dont il avait besoin en raison d'un niveau de redevance inférieur à celui d'autres pays européens. Aujourd'hui, vous le condamnez à l'euthanasie : vous lui donnerez 450 millions pour remplacer les recettes publicitaires après vingt heures, tout en le laissant perdre les 350 millions de recettes publicitaires avant vingt heures, puisque les prix seront bradés. En clair, ce secteur déjà en mal de financements doit subir de nouvelles pertes de recettes !