Pourtant, elles y sont aussi les plus inefficaces, puisque c'est en France que les lecteurs sont les moins nombreux. Le phénomène n'étant pas récent, chacun était en droit d'attendre que le Gouvernement s'interroge sur la pertinence de ses choix budgétaires. Aujourd'hui, c'est le lecteur qu'il faut aider. Or, confondre l'aide au lecteur consommateur de revues généralistes et celle qui est accordée au lecteur citoyen de journaux quotidiens ou hebdomadaires illustre une incompréhension de la notion même de pluralisme. Comment justifier autrement que l'on consacre d'une part 242 millions à la distribution de revues et de magazines effectuée par La Poste et, de l'autre, 8 millions seulement – soit 34 fois moins – au portage des journaux quotidiens, alors que l'une et l'autre représentent des volumes semblables ?
Je passe sur l'ombre de la privatisation de l'AFP : dès que celle-ci prend des engagements qui déplaisent à la majorité actuelle, on entend sur-le-champ parler de sanctions.