Mais n'est-il pas trop audacieux ? Si personne ne doute de la capacité de notre réseau culturel à dépenser utilement 10 millions d'euros supplémentaires, le gage retenu appelle cependant plusieurs questions.
Tout d'abord, il s'agit d'un montant très élevé. Ensuite, il nous est demandé d'amputer les crédits destinés à la généralisation de la gratuité de l'enseignement, alors même qu'il subsiste un certain nombre de questions sur le coût de cette mesure. J'ai été frappé, en lisant le rapport de M. Mancel, de l'écart existant entre les différentes estimations à terme du coût de cette opération, entre les 250 à 300 millions d'euros cités dans le Livre blanc et les 700 millions d'euros apparaissant dans les documents du ministère des affaires étrangères.
Compte tenu de ces incertitudes, je ne me vois pas adopter une position différente de celle de la commission des affaires étrangères, qui a été pour le moins réservée sur cet amendement. Je partage sa réserve.