Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, la mission budgétaire « Action extérieure de l'État » a longuement été examinée en commission élargie la semaine dernière.
Elle regroupe les crédits destinés à mettre en oeuvre les actions du ministère des affaires étrangères et se décompose en trois programmes : « Action de la France en Europe et dans le monde », « Rayonnement culturel et scientifique » et « Français à l'étranger et étrangers en France ».
Je ne reviendrai pas sur l'analyse des données budgétaires, elles ont été largement abordées lors de la commission élargie et nous avons obtenu du ministre les réponses que nous attendions.
Je l'ai dit en commission, ce budget est un bon budget, surtout si on le juge à l'aune de la conjoncture actuelle. Cela étant, nous avons cru comprendre qu'il ne faudrait pas trop compter dans les prochaines années sur des augmentations de même ampleur. Je vous le dis, monsieur le ministre, en vous remerciant d'être là même si je regrette, comme Jacques Myard, l'absence du ministre des affaires étrangères, nous veillerons à l'évolution de ces crédits.
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour réaffirmer l'attachement des députés UMP à la présence de notre pays partout si possible dans le monde.
Je saisis aussi cette occasion pour rendre hommage, comme M. Vercamer, aux hommes et aux femmes qui représentent la France à l'étranger et pour les assurer de notre soutien dans leur action.
Bien sûr, il y a les contraintes budgétaires, la RGPP et les réformes parfois difficiles mais nécessaires. Il n'en reste pas moins que ces préoccupations ne doivent pas nous faire oublier l'objectif que nous poursuivons, qui est de conforter la capacité de notre pays à être présent dans le monde, certes pour y défendre ses intérêts, mais aussi pour y être porteur d'un modèle auquel nous sommes attachés et auquel nous croyons.
Lors des travaux en commission, nous avons été nombreux à souligner l'importance de l'enseignement de notre langue.
Notre réseau d'enseignement à l'étranger, qui est le plus vaste et le plus dense du monde, fait l'objet d'un recentrage dont personne ne sous-estime la difficulté. Bien sûr, les justifications sont fortes d'assurer notre présence dans les pays émergents. Celle-ci, pourtant, y sera pour longtemps modeste, et il ne serait pas judicieux que ce soit au détriment de pays eux aussi promis à un fort développement, de pays où nous sommes historiquement influents et où le français, qui y était devenu une langue de substitution, tend à refluer parmi les jeunes générations.
Je pense en particulier aux pays du Maghreb et, plus généralement, à ceux de l'aire méditerranéenne. Il serait pour le moins paradoxal, à l'heure où le Président de la République prend l'initiative de la création de « l'Union pour la Méditerranée » et réussit à convaincre les partenaires les plus réticents, de ne pas maintenir et, pourquoi pas, de ne pas accroître nos efforts dans des pays encore francophones.
Ces considérations particulières mises à part, nous pensons que le budget présenté aujourd'hui nous permet de maintenir notre présence à l'étranger et dans les instances internationales.
Nous ne doutons pas qu'il assurera ainsi notre rayonnement et confortera notre influence de grande puissance dans le concert des nations. Le groupe UMP votera donc sans réserve le budget de la mission « Action extérieure de l'État ».