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Intervention de Francis Vercamer

Réunion du 13 novembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Action extérieure de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

L'examen des crédits de la mission « Action extérieure de l'État » est l'occasion de nous pencher sur la capacité même de notre pays à exister hors de ses frontières. Celle-ci résulte autant d'un choix politique que d'un choix culturel, celui de faire vivre notre vision du monde mais également les principes et les intérêts que nous entendons défendre.

Avec une dotation de 2,5 milliards d'euros, cette mission connaît une nette augmentation de ses crédits par rapport à la loi de finances précédente. Toutefois, l'action extérieure de l'État ne se résume pas à celle du ministère des affaires étrangères et européennes. Les collectivités locales ainsi que les ministères de l'économie et de la défense y participent également.

À l'heure où il s'agit de travailler au redressement de nos finances publiques, ce budget est par ailleurs celui d'un ministère au coeur du vaste mouvement de réforme de l'État.

En témoignent notamment le renforcement de la coordination de l'action extérieure de l'État, dont cette mission ne représente que 47 % des moyens budgétaires hors aide publique au développement, et la mise en place d'une vaste réforme de notre réseau diplomatique et consulaire visant à permettre son adaptation aux nouveaux enjeux de notre politique étrangère.

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette ambition de réforme, par ailleurs consacrée dans le Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France.

Si, afin d'accompagner ces grandes restructurations, les crédits attachés à notre réseau diplomatique sont préservés, les moyens de cette mission sont par ailleurs impactés à la hausse afin de permettre à la France de mieux répondre à ses engagements internationaux.

Je pense tout particulièrement au financement des opérations de maintien de la paix mais également au maintien de notre présence au sein des organisations internationales, qui constituaient traditionnellement des actions sous-dotées.

Ce budget est de plus fortement impacté par l'extension aux classes de première et de seconde de la prise en charge par l'État des frais de scolarité des enfants français inscrits dans les établissements du réseau de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger.

Je tiens à ce titre à saluer l'adoption, à l'unanimité de la commission, de l'amendement de mes collègues Geneviève Colot et François Rochebloine visant, sans pour autant remettre en cause le généreux engagement pris en la matière par le Président de la République, à rendre cette mesure plus équitable et plus juste grâce à un double plafonnement, en fonction des revenus bruts des familles et du montant des droits de scolarité.

Les crédits ainsi libérés sont redéployés en direction notamment des programmes immobiliers de l'agence, soutenant ainsi l'ouverture de nouveaux lycées français à l'étranger.

Au regard du rôle inestimable que ces établissements peuvent jouer au service de notre diplomatie d'influence, nous ne pouvons que nous féliciter de l'adoption de cet amendement, et c'est dans cet esprit que le Nouveau Centre votera les crédits de la mission.

Je voudrais enfin, avant de conclure, profiter de l'occasion offerte par l'examen de ces crédits pour rendre un hommage appuyé aux agents de nos postes diplomatiques et consulaires (M. Myard applaudit), qui assurent quotidiennement et en tout point du globe ce rôle essentiel que constitue la représentation de notre pays. Ils le font avec un professionnalisme, un volontarisme et une ambition pour leur pays que nous devons saluer.

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