Il n'en fut rien. Un an après, le 7 février, lors de son intervention télévisée, le même Président et vous-même, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'industrie, en Lorraine, aux côtés des dirigeants d'ArcelorMittal, avez pris l'engagement, par votre signature, de reclasser tous ces sidérurgistes dans des sites voisins, et plus particulièrement dans celui de Florange. Nouvelle illusion perdue ! Le site censé les accueillir ferme au moment où ils arrivent.
Plusieurs centaines d'intérimaires et de sous-traitants sont pourtant à nouveau licenciés pour leur faire de la place. Malgré cela, ils ne savent toujours pas ce qu'ils vont devenir. Pour l'instant, ils sont reclassés dans une usine à l'arrêt, sans même une chaise pour s'asseoir. Surtout, ils ignorent, comme les 1 500 autres salariés de cette usine, si les hauts fourneaux et l'aciérie où ils atterrissent redémarreront, et quand.
Monsieur le secrétaire d'État, votre silence est assourdissant sur ce sujet ô combien stratégique pour l'industrie française. Je vous rappelle que 34 000 personnes travaillent en France dans la sidérurgie. Or quatre hauts fourneaux sur sept sont à l'arrêt.
Quels messages avez-vous fait passer aux dirigeants d'ArcelorMittal ? Quelles réponses vous ont-ils apportées ?