Madame la députée, la politique du Gouvernement face à cette crise sans précédent consiste à la fois à préserver au maximum nos emplois et à protéger les Français les plus fragiles.
Ainsi, l'ensemble des actions que nous avons mises en oeuvre depuis le début de la crise vise à préserver nos emplois. Il s'agit de traverser au mieux cette période inédite grâce, notamment, aux dispositifs d'aide au financement des entreprises asphyxiées par la crise financière.
La médiation en faveur du crédit a par exemple permis d'empêcher la disparition de 68 000 emplois depuis le début de la crise. L'action quotidienne d'OSEO relative aux garanties et à l'accompagnement des PME permet, quant à elle, d'éviter des dépôts de bilan. Ce travail s'effectue en amont avec les entreprises.
Préserver les emplois, c'est aussi empêcher que trop d'entreprises recourent aux licenciements. Les mesures que nous avons prises visant le chômage partiel doivent y parer et permettre à de nombreuses entreprises d'amortir le choc, grâce, notamment, aux quotas d'heures de chômage partiel.
En parallèle, madame la députée, nous prenons des mesures à destination des plus fragiles. Je rappelle que, ce mois-ci, les 4 millions de ménages les plus modestes ont touché 200 euros de primes de solidarité active. Je rappelle aussi que, le mois prochain, les 6 millions de foyers les plus modestes ne paieront pas leur deuxième tiers d'impôt sur le revenu.
Vous pouvez le constater, nous tentons à la fois d'amortir le choc et de prendre en compte la situation des ménages les plus fragiles. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)