Pour accompagner notre taux de natalité – le plus fort de l'Union européenne –, nous avons besoin de créer 200 000 places de garde supplémentaires. En effet, pour garantir un taux de natalité élevé, deux conditions sont nécessaires : développer les modes de garde et garantir un taux élevé d'activité des femmes – ce dernier atteint 82 % en France.
Vous avez rappelé les mesures législatives adoptées par l'Assemblée destinées à accompagner ces jeunes enfants, qu'il s'agisse du regroupement des assistantes maternelles ou de la possibilité pour ces dernières de garder jusqu'à quatre enfants – je rappelle que, dans les pays du nord de l'Europe, elles peuvent en garder jusqu'à six.
Nous allons diversifier les modes de garde. Pour tenir nos engagements, nous avons signé, avec Brice Hortefeux, la convention d'objectifs et de gestion qui nous lie avec la CNAF. Ainsi, l'État engage près de 1,3 milliard d'euros. Il s'agit d'un effort financier majeur devant permettre la création de 100 000 places de crèche supplémentaires ; 100 000 places grâce aux mesures législatives ; 100 000 places grâce à la convention que nous avons signée avec Brice Hortefeux.
Puisque vous êtes très attachée à la formation, je rappelle en outre que nous aurons besoin, pour réaliser ce plan, de plus de 60 000 emplois dans le domaine de la petite enfance. Nous avons donc présenté, avec ma collègue Valérie Létard, un plan des métiers de la petite enfance et du secteur médico-social pour répondre aux besoins des familles et des collectivités locales. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)
Le 19/07/2010 à 11:39, Le Canard Déchaîné (Lecteur averti) a dit :
Intéressante réponse de la secrétaire d'Etat en charge de la famille lorsque l'on sait, comme le Canard du 6 mai 2009 le rapportait, ce qui s'échangeait quelques minutes plus tôt sur le banc des ministres entre Mmes Morano, Bachelot et Boutin :
La ministre de la santé lance à sa collègue Nadine Morano : "Qu'est-ce que j'en ai marre de ces Grenelle qui ne servent à rien". Une allusion au dernier Grenelle, intitulé le Grenelle des ondes et mis en place, précisément, par Bachelot, le 24 avril, pour répondre aux inquiétudes de la population quant à l'impact des ondes sur la santé.
Et Bachelot d'ajouter gaiement : "On devrait plutôt faire un Grenelle du cul". Martin Hirsch, présent lui aussi sur le banc des ministres, paraît médusé alors que des députés socialistes qui ont entendu la ministre de la Santé se bidonnent.
Morano acquiesce : "Dans ce cas-là, il faudrait prendre Christine (Boutin) comme marraine".
La dite Christine renchérit : "Oh, tu sais, Nadine, il faut se méfier de l'eau qui dort".
"T'inquiète pas, répond Morano, je n'ai jamais eu aucun doute te concernant".
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