Nous avons un dialogue social très nourri avec les fonctionnaires. Nous réduisons leur nombre, car nous considérons qu'à un moment donné on est allé beaucoup trop loin dans l'augmentation des effectifs, au détriment, probablement, des salaires et au détriment, certainement, de la qualité du service. Il faut aussi avoir le respect de l'usager en lui offrant un service organisé à un coût dont on puisse être à peu près fier.
Nous avons des progrès à faire, mais personne, absolument personne, ne stigmatise les fonctionnaires. Je ne comprends pas cela. Nous voulons au contraire améliorer les conditions de travail et de traitement de la fonction publique : en 2009, les salaires des fonctionnaires progresseront d'ailleurs de 3 %. J'ai donc trouvé vos propos non seulement sévères, mais aussi maladroits.
Nous avons créé la garantie individuelle de pouvoir d'achat ; nous avons refondu les grilles des catégories B et C, et nous sommes en train de refondre celles de la catégorie A. Nous allons mettre en place une prime de fonction et de résultat, et nous avons lancé une réflexion sur l'intéressement collectif, qui existe partout ailleurs, notamment dans les entreprises publiques. Tous les salariés le revendiquent.
Il faut donc bien le faire. Nous aurons ainsi une fonction publique mieux rémunérée et plus moderne : je crois que c'est mieux comme cela. Je suis d'ailleurs certain que nous pourrions nous entendre sur ce point, à condition d'abandonner les discours un peu trop idéologiques.