Monsieur le ministre, l'orientation que vous donnez à ce débat sur les finances publiques est clairvoyante, mais décrivez-vous la réalité des choix politiques mis en oeuvre ? Force est en effet de constater, avec la Cour des comptes, que, ces dernières années, les déficits publics se sont alourdis, sans que la crise en soit la seule cause, loin s'en faut. Le déficit est ainsi passé de 2,3 % du produit intérieur brut en 2006 à 2,7 % en 2007, alors qu'il n'était pas encore question de la crise. En 2008, il a atteint 3,4 % et, encore une fois, la crise n'en est pas la cause principale.