Dans la même logique, il serait utile de mettre en place une politique de crédit sélective afin de tenir compte de la situation de certaines entreprises, notamment moyennes et petites, en offrant des prêts à taux zéro à celles qui investissent et créent des emplois. De telles mesures permettraient une véritable relance économique et favoriseraient la justice sociale.
Dans un autre registre, mais avec la même volonté d'efficacité, nous pourrions décider de taxer le chiffre d'affaire des laboratoires pharmaceutiques, non pas à 1 % comme vous l'avez fait l'an dernier, mais au moins à la même hauteur que les complémentaires, soit 5,9 %.
Vous pourriez également soumettre tous les parachutes dorés aux cotisations sociales, et non plus seulement ceux qui dépassent le million d'euros.
Vous êtes au pouvoir depuis sept ans, et, non contents de n'avoir formulé aucune proposition pertinente de financement de la sécurité sociale, vous vous êtes appliqués à faire voter par votre majorité des textes qui ont aggravé la situation, comme la loi TEPA, adoptée en juillet 2007, qui, en exonérant de cotisations sociales les heures supplémentaires, a privé la sécurité sociale de 6 milliards d'euros de recettes, selon les chiffres de la Cour des comptes.
Vous dites volontiers que la situation économique est difficile et que l'opposition ne formule aucune proposition. Je viens d'en formuler plusieurs, dont certaines sont avancées par la Cour des comptes. Nous sommes dans un débat d'orientation budgétaire ; j'espère, monsieur le ministre, que vous aurez le courage de me donner votre point de vue sur chacune d'entre elles. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)