Une fois n'est pas coutume : je fais mienne l'inquiétude de M. Cochet.
Puisque nous évoquons à visages découverts un sujet aussi délicat – l'avenir de notre planète dans le cadre du réchauffement –, je ne vous cacherai pas que j'ai toujours été réservé à l'égard du nucléaire.
Jean Dionis du Séjour a rappelé que le pétrole provenait des pays à risques, contrairement à l'uranium, qui se trouve dans des pays sûrs, comme le Canada. J'ai été plusieurs fois à Tchernobyl, qui était situé assurément dans une zone à risques : il n'y a strictement plus rien à y voir, sinon la mort, encore la mort et toujours la mort !
Il est vrai que le nucléaire nous garantit aujourd'hui une très grande indépendance énergétique : toutefois que se passera-t-il le jour où un problème surviendra ? Le monde libéral était très bien, lui aussi, jusqu'au jour où il s'est mis à craquer de partout ! Imaginons qu'un commando terroriste s'en prenne à une de nos centrales nucléaires : que ferons-nous ? Nous n'avons pas de ressources énergétiques, c'est vrai. Le gouvernement allemand avait essayé d'en trouver de nouvelles et il n'y est pas arrivé parce qu'à force de détruire au fur et à mesure toutes les idées, plus personne n'ose en avancer. Ainsi, à peine a-t-on commencé à parler des éoliennes qu'il ne faut déjà plus en installer, alors que les Espagnols en ont couvert leur territoire sans que cela provoque de catastrophe !
Madame la présidente, je me permets de m'interroger sur les nouveaux programmes nucléaires que nous sommes sur le point de lancer.