En outre, la disparition des transports collectifs – parce que les personnes susceptibles de les emprunter ne sont plus assez nombreuses – oblige les habitants à utiliser leurs véhicules individuels. Or ils doivent d'autant plus se déplacer que la réorganisation actuelle des services publics les en éloigne. (M. Lassalle applaudit.) Je tiens à attirer votre attention sur ces questions, car ce qui risque de se produire m'effraye. Dans ces zones, les revenus, modestes, ne dépassent parfois pas 500 à 600 euros ; les retraités, en particulier, touchent de très maigres pensions ; les habitants sont isolés. Si nous n'en prenons pas conscience, un coup supplémentaire sera porté au maintien de la vie dans les territoires ruraux.
Cet amendement vise donc, en quelque sorte, à « marquer le coup » de manière symbolique en proposant que la compensation résulte de la baisse des cotisations sociales salariales, et non de celle des cotisations patronales. Mais là n'est pas l'essentiel : je souhaitais surtout vous faire part des dangers qui menacent le monde rural, qui sera la première victime des mesures que l'on s'apprête à adopter. (M. Lassalle applaudit.)