Tout comme moi, Mme Roselyne Bachelot-Narquin était à Val d'Isère hier et elle en est revenue. Cependant, retenue par un autre engagement ce matin, elle m'a demandé de l'excuser auprès de vous, monsieur Perruchot, et de vous transmettre sa réponse.
Comme vous l'avez indiqué, l'autorité de sûreté nucléaire a pris, le 15 janvier 2009, la décision de suspendre l'autorisation d'utilisation de l'accélérateur de particules du centre de radiothérapie de Blois pour tout nouveau traitement, à compter du 17 janvier 2009, en constatant la démission de l'unique radiophysicien du centre, qui prendra effet le 1er mars prochain.
Cette décision va être suivie d'une suspension administrative par l'agence régionale de l'hospitalisation, en raison de l'absence de nouveau recrutement, malgré les diverses démarches entreprises par les responsables du centre depuis trois mois.
Les mesures nécessaires ont été prises afin de prendre en charge les malades en cours de traitement et de réorienter les nouveaux patients vers les centres de radiothérapie limitrophes de Tours, Orléans et Bourges. C'est ainsi que l'autorité de sûreté nucléaire a accepté que le centre de Blois termine les traitements en cours, tenant ainsi compte du fait que le radiophysicien démissionnaire assure leur supervision pendant cette période.
En outre, l'agence régionale de l'hospitalisation du Centre a organisé, en collaboration avec les praticiens régionaux, le transfert des patients vers les autres sites, en tenant compte de l'urgence médicale, de l'éloignement géographique et des capacités d'accueil de ces derniers.
Le centre de radiothérapie de Blois accueille une quinzaine de nouveaux patients par semaine. Cependant, pour envisager le maintien du centre de radiothérapie du département du Loir-et-Cher qui est prévu par le volet de cancérologie du schéma régional d'organisation des soins, ce centre doit impérativement se conformer aux normes de sécurité et de qualité des soins, telles qu'elles sont définies dans les mesures nationales de radiothérapie et telles qu'elles seront opposables en 2011.
Pour une réouverture pérenne, le centre doit recruter des radiophysiciens garantissant la sécurité des soins – ce à quoi il s'emploie. Il doit aussi disposer de deux accélérateurs de particules. Sur ce point, l'ARH a aidé le centre hospitalier de Blois à participer au financement de la construction du bâtiment et à l'installation du deuxième accélérateur sur le site de l'hôpital. Enfin, en vue de consolider l'organisation de la radiothérapie à l'échelle régionale, il paraîtrait opportun que le centre de Blois développe des partenariats avec les centres de radiothérapie de la région, sur la base des coopérations en cours.
Telles sont, monsieur le député, les réponses que Mme Bachelot-Narquin m'a demandé de vous apporter.