La réduction des effectifs est, certes, conséquente ; elle représente un effort important pour la communauté de défense : je ne le cache pas et je le dis chaque semaine dans les unités où je me rends. Mais cet effort nous permettra de retrouver une proportion de personnels affectés à l'administration générale et au soutien plus proche de celle qui prévaut dans l'armée britannique. Je rappelle qu'actuellement, ce secteur mobilise 60 % du personnel du ministère de la défense, contre 40 % en Grande-Bretagne.
En outre, grâce à cet effort, et en dépit du coût des mesures d'accompagnement social – 150 millions d'euros – et des coûts d'infrastructures extrêmement élevés liés à la réorganisation du ministère, nous pourrons dégager, pour la seule loi de programmation militaire 4 milliards d'euros supplémentaires : 350 millions seront destinés à l'amélioration de la condition du personnel civil et militaire, le reste sera consacré aux équipements.
M. Cazeneuve ne peut pas, parce qu'il est de Cherbourg, réclamer le programme Barracuda et la déconstruction – ou M. Le Bris la réalisation d'autres équipements – et, en même temps, accepter que nos charges de fonctionnement demeurent aussi élevées. Au demeurant, on ne peut pas assimiler ces mesures de réorganisation à des destructions d'emplois, puisque, grâce aux 4 milliards d'euros supplémentaires qu'elles vont nous permettre d'investir dans l'équipement, nous allons fournir du travail aux salariés français des bureaux d'études et contribuer ainsi à ce que la France conserve son rang dans le secteur de l'industrie de défense.
Par ailleurs, puisque Mme Dumont – que nous n'avons pas vue pendant les deux jours qu'ont duré nos débats – est passée cinq minutes dans l'hémicycle,…