Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer : cet adage devrait guider notre attitude à l'égard de l'Europe. Nous avons connu des déboires dans l'avancée de l'Europe de la défense. Certains programmes, on le sait, ont été soumis à rude épreuve. Je pense à l'A 400 M, au deuxième porte-avions, « échoué » sur les côtes anglaises – Bernard Cazeneuve a souligné son coût – ou encore au NH 90.
Cela dit, la défense européenne est un objectif incontournable vers lequel la France, en toute responsabilité, doit s'acheminer. Cela implique de valoriser l'Agence européenne de défense, malheureusement encore trop embryonnaire, et de développer des coopérations structurées, notamment avec nos amis allemands, sans doute plus ouverts que d'autres en ce domaine.
Le nucléaire stratégique est fondamentalement une responsabilité française, qui ne peut être partagée avec d'autres pays : certains ne le veulent d'ailleurs pas. Tant qu'il n'y aura pas d'Europe fédérale, il en sera ainsi. On ne peut donc envisager cette hypothèse.
(L'amendement n° 22 n'est pas adopté.)