L'amendement de notre collègue témoigne d'une volonté forte de construire une Europe de la défense opérationnelle et efficace assurant la protection des ressortissants et l'intégrité des territoires de l'Union. Il ne faudrait pourtant pas considérer – M. le ministre vient de le rappeler – que la politique française de défense se réduit à la construction d'une défense européenne. Le traité de Lisbonne précise qu'il appartient aux États de définir progressivement une politique de défense commune – article 42-2. En outre, la rédaction proposée entretient une confusion entre les responsabilités de la France et celles de l'Union. Il s'agit bien dans ce paragraphe de définir le champ de compétences de l'Union et non de dire que la défense française n'est qu'une partie de cet ensemble plus global que constitue la défense européenne. C'est la raison pour laquelle la commission a rejeté cet amendement.