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Intervention de Daniel Garrigue

Réunion du 9 juin 2009 à 21h45
Loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014 — Article 2 et rapport annexé, amendement 19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Garrigue :

Monsieur le ministre, si la France est sortie de l'OTAN en 1966 pour des raisons essentiellement nationales – la volonté de créer la force de dissuasion et de ne pas être entraînée de façon automatique dans des conflits qui n'étaient pas les siens – , le consensus qui s'était développé depuis un certain nombre d'années sur le non-retour dans l'OTAN répondait à des aspirations européennes, et principalement à trois idées.

D'abord, en maintenant cette posture nous permettions d'offrir à nos partenaires la base, le fondement d'une défense européenne future.

Ensuite, ce positionnement – car, on oublie parfois que beaucoup de nos partenaires européens ne sont pas membres de l'OTAN, ni même de l'Alliance – permettait d'entretenir un dialogue avec un certain nombre de ces pays.

Enfin, dans un monde multipolaire, ce positionnement nous permettait d'exercer une influence que nous risquons de perdre aujourd'hui.

Jusqu'à ces derniers mois, monsieur le ministre, la position officielle de la France était précisément de se réclamer de cette défense européenne. C'était vrai dans le traité de Lisbonne, puisque l'article 28 A passe en revue les étapes successives qui devraient mener à une défense commune de l'Union européenne.

C'était vrai dans le Livre blanc. Vous avez rappelé que dans celui-ci les développements consacrés à la défense européenne étaient relativement importants.

C'était vrai dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne. Monsieur le ministre, vous avez été celui qui a le plus exprimé l'idée qu'il fallait faire progresser la défense européenne. Vous affirmez encore ce soir que vous avez réussi à obtenir un certain nombre de progrès dans cette direction.

Enfin, lorsque l'on a commencé à parler du retour dans le commandement intégré de l'OTAN, le principal argument invoqué, en particulier par le Premier ministre à cette tribune le 26 juin 2008, puis de nouveau le 17 mars 2009, c'était précisément de dire que l'objectif que l'on poursuivait en revenant dans l'OTAN était de pouvoir accélérer l'édification de la défense européenne. On pouvait contester la voie choisie, mais l'objectif était affirmé avec une très grande force.

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