Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Xavier Darcos

Réunion du 15 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Enseignement scolaire

Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale :

Vous avez raison, madame la députée, de défendre l'enseignement agricole. Pour être aussi un élu local, je sais que c'est une filière qui fonctionne bien et qui donne beaucoup de satisfaction. Elle est même dans une certaine mesure plus moderne que beaucoup de filières de l'enseignement général, en particulier du point de vue de l'évaluation en cours de formation. Je ne discuterai donc pas ce point.

Cette filière accueille près de 174 000 élèves au titre de la formation initiale, auxquels s'ajoutent environ 30 000 apprentis et les 120 000 stagiaires de la formation continue, ce qui n'est pas rien ! Elle regroupe des formations allant de la classe de quatrième aux classes préparatoires aux diplômes d'ingénieur. Je ne peux donc que reconnaître avec vous les mérites de l'enseignement agricole.

Ma réponse vous semblera peut-être quelque peu artificielle puisque, comme vous le savez, cet enseignement relève de la compétence du ministre de l'agriculture. Quoi qu'il en soit, je vous répondrai selon trois points de vue.

En ce qui concerne le métier de professeur de lycée agricole, nous avons considéré, avec Michel Barnier, qu'il avait sa place dans la réflexion sur le métier d'enseignant. La commission Pochard se penchera donc aussi sur l'évolution du statut des enseignants des lycées agricoles. Il s'agira d'envisager les pratiques professionnelles ou la mise en place d'une mobilité professionnelle ou de formations communes. Nous réfléchissons déjà à la possibilité de détachements mutuels, ou à une mutualisation des concours qui préserverait la spécificité de l'enseignement agricole.

En ce qui concerne les établissements d'enseignement agricole, leur gouvernance est très particulière : leur conseil d'administration en particulier fonctionne très différemment de celui des établissements d'enseignement général ou professionnel. En dépit de cette difficulté technique, nous envisageons des rapprochements et des jumelages, en particulier dans le cadre des parcours d'initiation aux métiers dont j'ai déjà parlé. Il est très important que les jeunes découvrent la réalité des métiers. S'agissant de la pêche par exemple, qui est un métier agricole, il serait très utile que les jeunes sachent qu'un marin-pêcheur doit se lever à quatre heures pour partir en mer, en un mot apprennent ce que c'est que travailler.

À titre expérimental, nous ouvrirons dès la rentrée prochaine, dans quatre académies, des places d'internat pour les élèves des lycées d'enseignement général dans les lycées agricoles, et vice-versa.

Du point de vue de la formation et des diplômes, une clarification et une harmonisation s'imposent, s'agissant de métiers en constante évolution. Il faut envisager en particulier l'extension du label « lycée des métiers ».

En ce qui concerne les aspects budgétaires, le rapporteur spécial doit présenter un amendement : ce sera l'occasion pour moi de compléter ma réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion