Cet amendement va dans le sens d'un point au moins qui a été évoqué par M. Dionis du Séjour. À l'article 2, on nous a dit que la lutte contre le changement climatique était vraiment la première des priorités. C'est la grande affaire du siècle, en France et partout dans le monde.
Nous en sommes maintenant à l'article 7. Nous venons de parler, à l'alinéa 1, des plans climat-énergie territoriaux. Mais dans les documents du GIEC, il n'y a pas que la lutte contre le changement climatique, ce que les scientifiques appellent, en anglais, la mitigation. Il y a un autre volet, presque aussi important, qui est celui de l'adaptation.
Le changement climatique, ou du moins certaines de ses formes extrêmes, est inévitable. Même si l'on mettait en oeuvre une politique drastique visant à la mitigation, il y aurait de toute façon un changement climatique, parce que le phénomène est très inertiel : il y a eu des chaudières à charbon à Londres, en 1880, et les molécules sont encore là. Le phénomène est très lourd, et exige une adaptation.
Il faut certes lutter contre le changement climatique, et notamment contre l'augmentation des gaz à effet de serre, mais le changement climatique existe d'ores et déjà. Une politique d'adaptation me semble normalement devoir prendre sa place dans les objectifs d'urbanisme. Je suis étonné qu'il n'y soit pas fait référence dans les documents d'urbanisme, notamment dans les SCOT.