Je serai d'autant plus court que ma collègue vient de présenter la moitié de mes arguments. J'ajouterai quelques précisions chiffrées.
Actuellement, les ménages les plus pauvres consacrent 15 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques, contre seulement 6 % pour les ménages les plus riches. En outre – je le sais bien puisque j'ai été rural avant d'être parisien –, un Parisien a une facture énergétique inférieure de 44 % à celle d'un habitant de commune rurale. Par ailleurs, le prix des combustibles fossiles a augmenté de 3 % par an, en euros constants, depuis 1995 ; cela va continuer, et ce même pour les autres énergies. Enfin, en 2006, la part des dépenses énergétiques des 20 % de ménages les plus pauvres était deux fois et demi plus élevée que celle des 20 % des ménages les plus riches. C'est pourquoi je propose, comme nos collègues, d'ajouter le terme « intégral ».