Dans la droite ligne de ce que vient d'évoquer notre collègue Michel Bouvard, dont nous avons voté l'amendement, sur l'idée de hiérarchiser la rénovation du logement social pour intervenir en priorité sur les logements qui le nécessitent le plus, nous proposons une mesure générale qui peut, quant à elle, concerner les logements nécessitant le moins d'interventions. Cela peut paraître contradictoire et je vais donc m'expliquer.
Certes, il faut placer l'argent là où il y en a le plus besoin – c'est l'objet de l'amendement de M. Bouvard que nous venons de voter –, mais il ne faut pas renoncer pour autant à faire en sorte que le maximum de logements sociaux puissent être immédiatement vertueux.
Le cas s'est présenté sur mon territoire de collectivités, prêtes à intervenir aux côtés d'organismes HLM pour cofinancer la réhabilitation et l'isolation de bâtiments, qui, parce que les bâtiments concernés n'étaient pas considérés comme prioritaires, se sont heurtées à un refus de l'organisme HLM.
C'est un peu idiot parce que l'intérêt du Grenelle, c'est de faire feu de tout bois pour que le maximum de locataires aient le minimum de dépenses d'énergie, qu'ils habitent dans du HLM ancien ou neuf. C'est pourquoi l'amendement n° 86 peut être tout à fait complémentaire de celui que nous venons d'adopter. Il s'agit d'encourager la totalité du parc et des bailleurs à faire le maximum d'efforts le plus vite possible. Hiérarchiser ne signifie pas qu'il faille d'abord réhabiliter l'ancien exclusivement.