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Intervention de Jean Lassalle

Réunion du 10 juin 2009 à 21h30
Grenelle de l'environnement — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Pardonnez-moi. Je voulais simplement dire qu'il y a deux manières bien différentes d'observer la nature. En tout état de cause, je constate que les précipitations sont beaucoup plus violentes et rapides. Mais on ne tient pas compte de ces éléments.

J'ajoute que nos aînés avaient l'habitude d'entretenir les cours d'eau, où ils trouvaient les matériaux nécessaires à l'entretien de leurs chemins et à la construction de leurs maisons. C'était en effet le temps béni où, faute de moellons, on utilisait des cailloux, de la chaux et des matériaux que l'on ramassait dans le gave. Or, aujourd'hui, avec toutes les lois existantes, notamment sur l'eau, nos cours d'eau sont devenus plus sacrés que le Gange. Les arbres peuvent y pousser, les couches de sédiments s'y superposer : il ne faut surtout pas y toucher. Or, lorsque les pluies sont abondantes, ils débordent. Vous qui savez beaucoup de choses, monsieur le ministre d'État, pouvez-vous m'expliquer pourquoi, alors que nous vivons une période prétendument sèche, les PPRI n'ont jamais été aussi étendus qu'aujourd'hui ? Tout est classé zone inondable !

Puisque j'ai l'immense honneur de faire partie de la représentation nationale et de m'exprimer ce soir – ce qui ne m'était pas arrivé depuis fort longtemps –, je souhaiterais que l'on se demande si les causes des changements que l'on observe ne sont pas multiples. Nos campagnes perdent leurs habitants et les arbres vont bientôt pousser dans nos cuisines et nos salles à manger. Cette végétation abondante pompe l'eau qui se trouve dans le sol, puis cette eau retombe sous la forme de pluies violentes, qui causent des cataclysmes en inondant les villes de plaine où elles font des ravages considérables. Il me semble que ce phénomène n'est pas tout à fait neutre. Et quand on sait que l'on n'a pas nettoyé certains cours d'eau depuis cinquante ans, au prétexte que cela pourrait nuire à je ne sais quelle libellule, il ne faut pas s'étonner que les catastrophes soient de plus en plus importantes.

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