Monsieur le ministre, mes chers collègues, je souhaiterais évoquer un aspect du changement climatique qui n'est presque jamais abordé, mais qui mériterait d'être étudié. J'ai aujourd'hui cinquante-trois ans et j'ai vu le climat changer. Sur les territoires immenses où je vis, le tissu végétal a pris une importance considérable. Ainsi les forêts sont beaucoup plus étendues aujourd'hui qu'au Moyen Âge, de sorte que les prairies et les paysages disparaissent.
Surtout, on constate qu'après dix jours de soleil consécutifs, l'eau manque, alors qu'on pourrait penser que les nappes phréatiques se sont reconstituées, particulièrement au cours d'une année pluvieuse comme celle-ci. Pourquoi ? Parce que la végétation est si abondante que l'évapotranspiration est considérable : l'eau s'évapore à une vitesse phénoménale.
Moi qui observe la nature en rural et en banlieusard – à la différence de M. Cochet, qui l'observe en citadin…