Monsieur le ministre, il est évident – et je sais que vous en êtes convaincu – qu'il faut impérativement lutter contre le changement climatique actuel et à venir. Certes, d'aucuns rappellent que notre planète a déjà connu de multiples changements de ce genre. Mais leur échelle temporelle n'a jamais été celle des civilisations. Or, aujourd'hui, il est urgent d'agir, car nous sommes nombreux à croire qu'il en va de la survie de l'humanité. Les changements ont lieu sous nos yeux et, si nous ne réagissons pas – la France la première, car elle doit montrer l'exemple –, nous serons confrontés à des difficultés majeures : déplacements de populations, réfugiés climatiques, guerres de l'eau – j'en passe, et de pires encore.
Nos amendements, sur lesquels vous porterez, je l'espère, un regard bienveillant, soulèvent de nombreuses questions. Je veux parler notamment de la fonte dramatique de la banquise en Arctique, qui contribue, avec le pôle sud, à l'équilibre climatique de la planète. Je pense également à la plantation de végétaux pérennes, dont on sait qu'ils sont importants pour le stockage du carbone. Enfin, pour prolonger le propos brillant de notre collègue Muet, je tiens à dire qu'il est très urgent de créer une véritable taxe carbone.