Nous sommes, les uns et les autres, des politiques, et nous sommes convaincus que ce texte, sur lequel vous vous honorez d'avoir beaucoup travaillé – comme nous – ne sera pas raté. Nous sommes en outre persuadés que nous ne devons pas donner l'image d'un texte dont nous aurions débattu normalement les dix-huit premiers articles, voire les vingt premiers, en comptant les articles 49 et 50, et dont les vingt-cinq restants auraient été bâclés en une nuit ; l'image d'un texte dont nous aurions examiné les 800 premiers amendements en quinze jours et les derniers 800 en six heures !
Croyez-vous que cela nous fasse plaisir de revenir samedi ? Pas plus qu'à vous ! Nous avons, nous aussi, comme vous l'avez dit, un agenda à respecter. Mais nous avons le sentiment que nous donnerions un mauvais signal en acceptant votre proposition ; le mauvais signal n'est pas de vous avoir questionné depuis trois quarts d'heure sur l'attitude que vous vouliez adopter, ce serait de bâcler un texte qui vaut bien mieux que cela. Comme chacun d'entre nous, je modifierai mon emploi du temps. Nous devons nous donner les moyens de terminer l'examen de ce texte. Et comme vous, nous voulons qu'il soit achevé avant la loi de finances.
Nous n'allons pas refaire l'histoire, mais en fin de compte, nous aurions pu nous arrêter à une heure et demie, pour reprendre demain, à neuf heures et demie, et poursuivre nos débats l'après-midi et le soir. Je sais que cela n'arrangeait pas tout le monde, mais on ne peut pas non plus nous reprocher cet état de fait. Que la situation actuelle ne convienne pas non plus à d'autres, je veux bien l'admettre, mais qu'on ne nous le renvoie pas à la figure !