Nous sommes dans une impasse. Permettez-moi de rappeler que, s'agissant du nombre d'amendements, l'opposition n'a guère obtenu son quota : nous en avons déposé un pourcentage moindre que celui de notre proportion dans cet hémicycle, alors qu'il est de coutume que l'opposition en défende davantage. Il n'y a donc là aucun motif d'autoflagellation.
D'autre part, si le temps nous est ainsi compté, ce n'est pas, chacun en conviendra, à cause d'une quelconque obstruction. Au contraire, c'est parce que le calendrier qui nous est imposé n'est pas adapté à l'importance des textes que nous examinons. Il y avait bien des choses à dire sur le revenu de solidarité active, par exemple, n'en déplaise à ceux qui l'espéraient bouclé en une après-midi. De même, il nous fallut traiter des propositions de solutions à la crise financière internationale – même si personne n'est à blâmer, convenons que cet épisode nous a quelque peu retardés. J'entends aussi que le débat sur les départements d'outre-mer n'aurait peut-être pas dû avoir lieu dès ce soir : quant à moi, je me félicite qu'il ait eu lieu à ce moment-là, tant nous sommes nombreux à déplorer le fait que les questions ultramarines soient trop souvent traitées en fin de discussion, lorsque chacun est déjà fatigué.
Je l'ai dit : il n'est pas sérieux de proposer une réécriture des articles pour enfoncer le clou plus vite que prévu. Nous sommes prêts à continuer le débat, quitte à donner satisfaction à M. Chatel en revenant travailler dimanche s'il le faut. En attendant, nous proposons que la séance soit levée.