Les études exhaustives ont pris aujourd'hui une dimension différente. En effet, elles ne doivent plus seulement prendre en considération le bilan global incluant les conséquences environnementales. Elles doivent également tenir compte des investissements réalisés. Elles doivent donc désormais intégrer une dimension sociale et économique.
Dans certaines régions des usines de production ont été créées et certaines collectivités territoriales très motivées se sont impliquées parce qu'elles ont considéré à un moment donné que, sur le plan économique, notamment en termes de gisement d'emploi, l'avenir appartenait aux agrocarburants. On ne peut donc plus – malheureusement serais-je tenté d'ajouter – en rester à la seule approche environnementale : il faudra désormais tenir compte des conséquences économiques et sociales.
Dès lors, la question de l'utilisation des agrocarburants de deuxième génération se trouve sérieusement posée. On peut évoquer la biomasse, le bois ou les déchets végétaux. Des usines de production actuellement en activité pourraient, semble-t-il, utiliser les agrocarburants de deuxième génération en raison de la proximité des processus. Une approche globale se révèle donc nécessaire, faute de quoi les territoires qui ont investi dans les agrocarburants et les collectivités territoriales qui y ont cru risquent d'être confrontés à des conséquences très lourdes. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas tirer un trait sur les agrocarburants de la deuxième génération.