Je soutiens l'amendement de Mme Taubira.
Ce que nous venons d'entendre de la part du ministre d'État ne correspond pas tout à fait à ce qui est demandé par l'amendement, à savoir un rapport, ce qui n'est d'ailleurs pas une injonction.
De nombreux exemples prouvent que ce biopiratage a été mené massivement dans certains pays sur la ligne de l'Amazone. Derrière cette prédation, il y a le brevetage du vivant. On ne se contente pas de piller les ressources, on les brevette aussi pour empêcher ceux qui en vivaient de continuer à le faire. Il existe un vide juridique quant à la nécessité de protéger un capital génétique unique au monde tout en protégeant les populations qui en vivent.
Comme le disait hors micro Mme Taubira il y a quelques instants, ces ressources sont la richesse du troisième millénaire. Les biotechnologies vont s'en emparer, car de nombreuses applications médicales sont possibles. Nous ne pouvons pas accepter que certains grands groupes internationaux s'emparent de cette richesse pour en spolier les populations qui en étaient les utilisatrices et les propriétaires. Si ces forêts sont aujourd'hui considérées comme bien entretenues, c'est que des populations en vivent et les font vivre.