Votre réponse est bonne, madame la secrétaire d'État, mais l'objectif de cet amendement, comme de celui que j'avais déposé, était beaucoup plus politique. Il s'agissait en fait d'avoir un débat.
Nous voulions simplement faire prendre conscience, dans cet hémicycle, de l'apport du territoire Guyane dans le bilan carbone de la France grâce à sa forêt. Lorsque nous demandons des moyens, que ce soit pour des écoles ou pour satisfaire la population, nous ne tendons pas la main. Chacun apporte ce qu'il peut dans le panier de la mariée et la Guyane amène cette forêt équatoriale humide, avec un bilan carbone positif puisqu'il n'y a que la centrale thermique d'EDF qui émette des gaz à effet de serre. Bref, nous importons actuellement en Guyane vos déchets et nous contribuons très fortement au bilan carbone positif de la France.
Il s'agit donc simplement de vous faire prendre conscience d'une réalité. Actuellement, le carbone est estimé à 10 euros la tonne. Ainsi 15 millions de tonnes sont séquestrées chaque année, ce serait donc 150 millions d'euros que la Guyane apporterait. En retour, il serait normal que vous répondiez à nos besoins en matière d'investissement pour aider les populations sur le territoire. Même si, pour l'instant ce marché n'existe pas, c'est une réalité qui est bonne à dire ici d'une manière très simple.
(L'amendement n° 196 n'est pas adopté.)