Cet amendement est la conséquence directe du précédent. En Guyane, l'intervention d'EDF n'est obligatoire que dans les communes dont la consommation dépasse deux mégawatts. C'est ainsi que deux tiers des zones habitées du territoire échappent à cette obligation. Je propose donc d'abaisser ce seuil à deux cents kilowatts, soit l'équivalent de la consommation dans des agglomérations rassemblant soixante à soixante-quatre familles.
Aujourd'hui, ce sont les communes qui doivent investir dans ces territoires. Or elles sont souvent elles-mêmes dépourvues d'équipes administratives ou de moyens financiers et logistiques. Elles optent donc pour les investissements les moins coûteux – généralement des centrales thermiques au diesel qui exigent une maintenance très lourde. Aux termes de conventions souscrites avec ces collectivités, EDF se charge des opérations d'entretien. J'ajoute que le transport de l'énergie entraîne une déperdition de 12 % environ.
Afin de mieux assurer l'égal accès de chacun à l'électricité, comme nous venons de le voter, il convient donc d'abaisser le seuil d'intervention obligatoire d'EDF de deux mégawatts à deux cents kilowatts.