Chacun se souvient que c'est en Russie que la journaliste Anna Politkovskaïa s'est fait assassiner en 2006 et l'on sait bien ce qu'il en est de la liberté de la presse, de la liberté de l'information et, plus largement de la démocratie et des droits de l'homme, dans la Russie de Poutine.
Pour montrer à quel point le basculement de RFI en langue russe sur internet est hypocrite, je vous rappelle que lors des Jeux olympiques de Pékin, des moteurs de recherche très puissants ont bloqué l'accès au web international. Il en sera de même en Russie, c'est-à-dire que les auditeurs russes de RFI sur la radio n'auront plus accès aux informations marquées du sceau de la liberté de la presse et de l'information, et du libre travail des journalistes.
J'en viens maintenant à la vérité des chiffres. On ne peut pas tenir ici des discours officiels sur la présence internationale de la France, sur la diffusion de la culture et de la langue française, sur l'essor de la francophonie, ni se rendre au sommet de la francophonie, comme l'a fait en octobre dernier le Président de la République, sans donner des moyens financiers à l'audiovisuel extérieur de la France.