La proposition de loi du rapporteur avait rétabli l'allocation équivalent-retraite pour l'année 2009. J'y vois la preuve que sa suppression, décidée dans le cadre de la loi de finances pour 2008, était bel et bien hâtive. Dans les faits, qu'avons-nous vu ? Que l'emploi des seniors, formalisé dans un plan national ad hoc, ne se développe pas bien.
Certes, vous allez arguer de la crise. Nous serons cependant attentifs à l'amendement du Gouvernement, que le rapporteur a appelé de ses voeux après que le bureau de la commission a opposé à ce rétablissement article l'irrecevabilité financière.
Nous devons considérer de façon concrète le profil des personnes concernées, que chacun de nous a pu rencontrer, et dont le parcours est souvent douloureux, marqué par une grande précarité financière. De qui s'agit-il ? De seniors approchant de soixante ans, souvent de chômeurs de longue durée, voire en fin de droits, parfois créateurs d'entreprise, généralement titulaires d'un minimum de trimestres cotisés et validés, et également bénéficiaires de l'allocation spécifique de solidarité.
Monsieur le secrétaire d'État, il faudrait les autoriser à faire valoir leurs droits à la retraite de façon anticipée tout en continuant de travailler dans leur entreprise afin de valider des trimestres supplémentaires, sans que leur soit opposé le plafonnement actuel qui leur interdit de dépasser un certain pourcentage de leur dernier salaire d'activité.