Cependant le délégué général de l'UIMM a souligné qu'il ne s'agissait que d'une première étape et qu'il s'inquiétait de la seconde. À cet égard je vais vous rapporter les propos que tiennent les syndicats qui ont signé cet accord.
FO exprime de « vives inquiétudes face à un texte qui porte en germe la marchandisation des salariés et leur transformation en objet économique. En clair, la porte s'ouvre pour briser le lien contractuel et transformer le salarié en une marchandise que les employeurs pourraient s'échanger au gré de leur besoin. »
La CFDT considère, pour sa part, que « proposer le prêt de main-d'oeuvre entre entreprises en laissant les employeurs libres de l'organiser à leur guise est dangereux et inacceptable. »
En outre, certains des arguments que vous avancez pour expliquer le prêt de main-d'oeuvre sont parfois paradoxaux. En effet, vous dites qu'une entreprise pourrait prêter un salarié à une autre entreprise pour éviter un licenciement et le récupérer ensuite sans qu'il ait perdu sa compétence, mais s'il n'a pas perdu sa compétence, c'est qu'il travaille dans le même domaine. Or, quand un secteur industriel va mal, c'est toute la filière qui est touchée.