Preuve que vous ne faites rien : alors qu'hier nos amis du groupe GDR vous proposaient quelques mesures évidentes de justice sociale, vous avez opposé une fin de non-recevoir, estimant par exemple que limiter les rémunérations à vingt fois le salaire minimum serait insultant pour ceux qui, à vos yeux, méritent bien plus.
Tout cela ne facilite pas le maintien et la création d'emplois, contrairement à ce que vous voulez faire croire. Depuis sept ans, vos lois n'ont souvent de bien que leur titre. Ceux-ci sont toujours très flatteurs mais leur contenu l'est évidemment beaucoup moins.
Cela a d'ailleurs été rappelé par mon collègue Christian Eckert, un homme très au fait de ces questions sociales et en première ligne dans le combat pour que le dimanche reste un jour de repos mérité pour nos millions de travailleurs, dans l'excellente motion de renvoi en commission que vous n'avez pas cru bon de voter. Vous auriez dû parce que – cela a été démontré par les orateurs qui m'ont précédé – ce texte est dans un flou complet.
Le statut du salarié en intérim, chacun, je l'espère, en conviendra, offre très peu de garanties. Avec cette proposition tout à fait curieuse et quelque peu révoltante de prêt de main-d'oeuvre, vous voulez faire, cela a été souligné par Jean-Patrick Gille, de l'intérim au rabais, sans expliquer ni les conditions ni les contours. Une fois de plus, nous ne pouvons que redouter les dérives que cela engendrera, à l'exemple de celles constatées chez Renault.