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Intervention de Pascal Deguilhem

Réunion du 30 juin 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Emplois vie scolaire et auxiliaires de vie scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, aujourd'hui 30 juin, vous avez la possibilité de vous installer dans vos nouvelles fonctions en refusant de mettre en oeuvre le plan social sans précédent décidé par votre prédécesseur. En effet, 30 000 personnes – EVS, emplois vie scolaire, ou AVS, auxiliaires de vie scolaire – recrutées par votre ministère voilà trois ou six ans, vont venir allonger les files d'attente de Pôle emploi, simplement parce que le Gouvernement en a décidé ainsi.

En pleine crise économique, à un moment où l'école doit être l'objet de la plus grande attention, cet abandon est inacceptable. Pendant la durée de leur contrat, ces salariés, payés entre 600 et 800 euros nets par mois, se sont investis sans compter dans leur emploi. Ils ont aidé les directeurs des établissements dans leurs tâches administratives. Ils ont permis, pour la satisfaction de toute la communauté éducative, la scolarisation d'un grand nombre d'élèves en situation de handicap. Ils ont été pleinement intégrés dans les équipes éducatives. Ils ont eu le mérite de se former eux-mêmes, faute d'avoir pu bénéficier des formations initialement prévues par votre ministère. Ils ont acquis une véritable formation professionnelle. Opérationnels et essentiels au bon fonctionnement de nos écoles, ils sont reconnus par les inspecteurs d'académie, les directeurs d'école et les parents.

J'ajoute que les auxiliaires de vie scolaire ont joué un rôle essentiel en permettant la prise en charge individuelle d'enfants en situation de handicap qui, sans eux, n'auraient pu s'intégrer à l'école et progresser. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.) Pour ces enfants, la continuité de la prise en charge et l'unicité du référent sont primordiales.

C'est pourquoi le renvoi sec de ces personnels à la case chômage n'est pas acceptable. Cette opinion est partagée sur tous les bancs de cet hémicycle. Nous sommes aujourd'hui le 30 juin ; quelle décision allez-vous prendre, monsieur le ministre ?

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