Monsieur le président, permettez-moi de vous remercier pour votre présidence tonique et indulgente envers une nouvelle ministre, même si elle a déjà siégé sur les bancs de cette assemblée. Permettez-moi de remercier aussi le service de la séance, le président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, le rapporteur du projet de loi – qui montre que la valeur n'attend pas toujours le nombre des années – et l'ensemble du service de la commission des affaires sociales, que je connais bien, et dont j'ai pu apprécier à de nombreuses reprises la qualité du travail. Je remercie également pour leur présence et leur grande activité l'ensemble des parlementaires, de droite comme de gauche, qui ont suivi ces débats. J'adresse, enfin, mes remerciements à mes collaborateurs pour leur grand leur professionnalisme.
Je me félicite du climat très constructif et républicain de ces débats. Ce projet sort, me semble-t-il, enrichi et renforcé de son passage à l'Assemblée grâce aux différents apports, de droite comme de gauche. Comme quoi, la démocratie politique, tout comme la démocratie sociale, apporte une somme d'expériences !
Cette première loi sur l'université, je l'espère également, fera date. Elle pose, en effet, les fondations de cette réforme de l'enseignement supérieur, que le Président de la République appelle de ses voeux, et que nous ferons dans les cinq prochaines années. C'est pour nous un préalable au bon usage des moyens nouveaux qui seront donnés à l'université l'année prochaine, préalable sans lequel ces moyens ne pourront être dépensés efficacement.
Cette université sera plus agile dans la compétition du savoir. Son président aura un pouvoir juste et équilibré, assorti d'un certain nombre de garde-fous. Les meilleurs professeurs pourront être recrutés plus rapidement, des formations seront créées et des fondations mises en place. Le projet de loi relatif aux libertés et responsabilités des universités a été renforcé dans sa philosophie. C'est plus de libertés pour les universités, mais c'est aussi un État pilote, partenaire et garant du bon fonctionnement du service public de l'enseignement supérieur.
Je le répète, en conclusion, ce texte sera la première arme contre l'échec de nos étudiants, parce qu'il met en place l'orientation active et l'insertion professionnelle ; l'université reconnaît qu'elle doit aussi amener les jeunes à l'emploi.
Vous avez parlé d'occasion manquée. Je n'aurai donc qu'un seul regret : c'est l'occasion manquée pour l'opposition d'imaginer une nouvelle façon de s'opposer de manière constructive. Je regrette, monsieur Claeys, que votre groupe n'ait pas eu l'audace de voter ce projet de loi, alors que, et je l'ai mesuré tout au long de ces débats, vous savez que cette réforme est nécessaire pour nos étudiants, pour nos universités et pour la France ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)