L'engagement financier et la volonté ne sont donc pas au rendez-vous, alors que, aujourd'hui, au-delà des universités, la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche paraît indispensable au personnel, qu'il soit enseignant, administratif ou technique, aux étudiants, à l'ensemble des responsables politiques.
Nous connaissons tous les problèmes dont, en France, souffrent l'enseignement supérieur et la recherche. C'est si vrai que nous en avons débattu sur tous les bancs : le groupe socialiste n'a pas le monopole de cette prise de conscience. Lors de la discussion générale, mes chers collègues de la majorité, vous avez parlé de la précarité chez les étudiants : vous aviez raison. Vous avez parlé de réforme du premier cycle : vous aviez raison. Vous avez longuement expliqué que notre système universitaire et de recherche n'était pas lisible au niveau international, que le rôle des universités par rapport aux organismes de recherche et aux grandes écoles n'était pas clair : vous aviez raison. Vous vous êtes interrogés − il y a quelques instants encore − sur la place des doctorants et des « post-docs » : vous aviez raison. Mais, en abordant tous ces sujets, mes chers collègues, vous et nous avons été hors sujet pendant quelques heures, car ils ne figuraient pas dans le projet de loi.
J'espère profondément me tromper, mais j'ai bien peur que nous ne retrouvions pas, dans les cinq prochaines années, cette occasion manquée.