Cet amendement présenté par le Gouvernement sous la forme d'un article additionnel après l'article 28 n'a, vous en conviendrez, pas vraiment sa place dans une loi relative à la gouvernance des universités. Sa présence est d'autant plus étonnante que, depuis le début de l'examen de ce texte, de nombreux amendements ont été repoussés dès lors qu'ils avaient une connotation pédagogique, même lointaine.
Je conviens néanmoins, madame la ministre, que cet amendement visant à intégrer une épreuve de lecture critique aux épreuves classantes nationales – c'est-à-dire l'ancien concours de l'internat – répond à des problèmes bien réels. La préparation de ce concours déterminant pour les futurs médecins est l'objet de grandes disparités : quand on a 128 heures d'enseignement à Nancy, on n'en a que 70 à Amiens, 16 à Rouen ou Dijon, et 4 à Besançon. Les étudiants en médecine ont attiré votre attention sur ce problème et vous ont rappelé l'engagement de votre prédécesseur de reporter d'au moins un an la mise en place de cette épreuve afin de permettre, sur la base des enseignements du rapport de M. Fagniez, son organisation dans des conditions satisfaisantes.
Un groupe de travail recherche actuellement des solutions visant à améliorer l'homogénéité de la préparation à l'épreuve de lecture critique. Il serait bon de prendre connaissance de ses conclusions avant de déterminer à partir de quelle date cette épreuve déterminante pourra réellement être mise en place.