Même avis.
Pour lutter contre toute tentation de localisme, ce qui est légitime, Mme Rosso-Debord propose que les comités de sélection soient composés, dans une proportion de deux tiers, de personnalités extérieures. Mais celle de 50%, retenue dans la rédaction actuelle, me semble suffisante.
Quant au problème soulevé par M. Fasquelle, je le comprends bien. Je conviens qu'il est difficile de trouver des personnalités extérieures qui acceptent de siéger dans certaines instances. Souvent, même, elles ne se déplacent pas. C'est pour cela qu'a été instituée la règle du quorum, afin qu'une moitié au moins de personnalités extérieures statue sur le recrutement.
Cette disposition pourrait, certes, être incluse dans le texte, mais nous pensons que la décision, longuement mûrie, doit être prise en concertation avec l'ensemble des personnels. Dans la plupart des grands pays, on ne recrute pas les doctorants dans l'université où ils ont fait leur thèse, pas plus qu'on ne recrute comme professeurs, dans une université, des maîtres de conférences qui y enseignent déjà. Toutefois, s'il faut organiser davantage de mobilité dans notre université, nous ne pouvons pas le faire du jour au lendemain, sachant que le taux actuel de mobilité dans l'université française n'est que de 2 %.
Des dispositions allant dans ce sens figureront donc dans le chantier « carrières ». Pour l'heure, nous devons éviter le risque de localisme. C'est pourquoi nous tenons tant à ce que les comités de sélection soient composés pour moitié de personnalités extérieures.