L'article 18 ouvre au président de l'université la possibilité de recruter des étudiants pour des activités de tutorat ou le service en bibliothèque. Sur ce point, les intentions du Gouvernement sont claires. Il convient de rappeler, cependant, qu'un étudiant sur trois est actuellement obligé de travailler – il s'agit souvent de petits boulots mal payés. C'est un important facteur d'échec et une source d'inégalité. C'est la raison pour laquelle nous souhaiterions voir l'article 18 assorti de garanties. Ainsi, pour le service en bibliothèque, par exemple, les étudiants ne doivent pas être mis en concurrence avec d'autres personnels, notamment contractuels. Nous pourrions pour cela recourir à nouveau à l'ancien statut des MI-SE. Cela permettrait aux étudiants concernés de bénéficier d'horaires compatibles avec leur emploi du temps – afin, par exemple, de pouvoir préparer leurs examens – et d'être recrutés en fonction de leur situation sociale.
Le chantier qui s'ouvre sur les conditions de vie étudiantes sera, je l'espère, l'occasion de préciser tout cela et de prendre en compte nos recommandations.