Nous voulons donner de la souplesse, monsieur Le Déaut, et non pas remplacer l'emploi statutaire, contrairement aux intentions que vous pourriez nous prêter.
Je vais en donner des exemples. L'université de Strasbourg, dont il a beaucoup été question hier avec M. Bur, qui était ici tout à l'heure, et M. Jung ici présent, veut concevoir un pôle de recherche et d'enseignement supérieur transfrontalier. Ne pensez-vous pas que des professeurs venus de l'autre côté de la frontière pourraient souhaiter être recrutés à l'université de Strasbourg ? Or ces professeurs, monsieur Jung, ne sont pas intéressés par le statut de la fonction publique française. Ils souhaitent un emploi pérenne, c'est-à-dire un emploi qui ne les place pas dans la précarité. C'est précisément ce que prévoit le texte dont nous débattons.
Autre exemple : la compétence immobilière dont disposeront les universités dans le cadre de la nouvelle loi. Aujourd'hui, les universités ont-elles des architectes ? Emploient-elles des chefs de chantier ?