Il est évident que l'autonomie des universités va se fonder sur des liens forts avec les régions. Personne ne nie le rôle important que l'État doit avoir, c'est même sa compétence, mais tout le monde reconnaît que, si les régions ne les finançaient pas à hauteur de 10 % – je suis d'accord avec les chiffres de Mme la ministre –, nos universités ne fonctionneraient pas.
Les régions ont donc pris petit à petit, parce que l'État l'a demandé, un rôle important, dans des domaines majeurs comme l'environnement, la valorisation et l'innovation. Nous ne demandons pas que les régions soient associées pour la totalité des compétences, cette intervention serait limitée au cadre strict des compétences du conseil régional. L'innovation en fait partie. Comment voulez-vous travailler sur la valorisation dans les universités, sur des incubateurs, s'il n'y a pas un lien très étroit entre la région et les universités ?
Je pense que vous avez eu tort de refuser cet amendement, car c'est ainsi que devra être l'université de demain : la compétence de l'État, une autonomie des établissements et un lien fort avec les régions.